Le Conseil militaire de transition (CMT), au pouvoir depuis le décès du président tchadien, Idriss Deby Itno, a nommé, dimanche, un nouveau gouvernement. Une nouvelle équipe gouvernementale rejetée par l’opposition, qui dénonce un prolongement du mandat du défunt Maréchal.
La junte militaire au pouvoir au Tchad, depuis la mort au front de l’ancien président, Idriss Deby Itno, a nommé, dimanche, un nouveau gouvernement de transition. Une équipe de 40 membres, issue dans sa majorité, du gouvernement de l’ancien président.
Il s’agit, notamment du chef de la diplomatie tchadienne, Chérif Mahamat Zene, qui conserve son portefeuille ministériel, et aussi de Pahimi Padacké Albert, chef de la Primature sous le régime précédent.
Des nominations rejetées par les principales figures de l’opposition. Selon Succes Masra, cette nouvelle équipe n’est rien d’autre que la continuation d’un ordre ancien que le peuple tchadien espérait effacer avec la mort du Maréchal Deby.
« Cela donne l’impression d’une maison construite en commençant par le toit », a déclaré à Reuters le chef de l’opposition. « Cela n’ira pas loin tant qu’on ne reviendra pas aux bases souhaitées par le peuple : un président civil, un vice-président (militaire)», a-t-il ajouté.
De son côté, le Mouvement patriotique du salut (MPS), ancien parti au pouvoir, dit avoir pris acte de la formation du gouvernement de transition et a réitéré son soutien au Conseil militaire de transition (CMT).
Le MPS exige, cependant, qu’il soit introduit dans la charte de transition, une disposition interdisant au Premier ministre et aux membres du gouvernement de transition de se présenter aux futures consultations électorales.