Au Sénégal, le Premier ministre, Ousmane Sonko a annoncé lundi qu’il ne prendra pas son poste de député à l’Assemblée nationale.
« Je reste à la primature et souhaite un bon mandat à tous les députés », a déclaré Ousmane Sonko, en réponse aux questions des journalistes de la télévision nationale RTS, à sa sortie du Parlement. Il s’était rendu tôt ce lundi, jour de l’installation des députés de la quinzième législature élus lors des législatives anticipées du 17 novembre, pour soumettre sa « lettre de démission » de son poste de député.
Après la victoire écrasante de la liste Pastef qu’il a dirigée, des spéculations avaient circulé sur son choix entre la présidence de l’Assemblée nationale et ses fonctions de Premier ministre. Le président de Pastef, le parti au pouvoir, a mené sa liste à la victoire en obtenant 130 sièges sur les 165 du Parlement.
Ainsi, Sonko a mis fin au débat, ses partisans lui conseillant majoritairement de rester à la primature pour piloter le « Projet de transformation systémique » qu’ils ont présenté aux Sénégalais, projet qui a permis l’ascension de Pastef au pouvoir en avril dernier, avec à la tête, Bassirou Diomaye Faye.
Alors que son parti possède désormais l’ensemble des pouvoirs, Sonko, après avoir échangé avec les députés de son mouvement, a affirmé avec « certitude » que la quinzième législature « sera une Assemblée de rupture et d’innovation ». « Il y a beaucoup à faire en termes de gestion et d’administration, mais aussi dans l’exercice des compétences attribuées à l’Assemblée. Celle-ci ne doit plus se contenter d’être une simple institution de réception ; elle doit tracer sa propre voie et jouer pleinement son rôle, conformément aux attributions que lui confère la Constitution », a ajouté le Premier ministre.