Le transfert avorté de Kylian Mbappé au Real Madrid, finalement resté au PSG, continue de faire grincer des dents du côté de l’Espagne. Dernier à évoquer le sujet, l’ancien président madrilène Ramon Calderon qui a révélé l’erreur fatale des merengues dans ce dossier.
C’est un feuilleton qui a beaucoup fait parler dans la communauté sportive. Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de sa génération, Kylian Mbappé (23 ans) a finalement décidé de prolonger son aventure au Paris Saint-Germain pour trois années supplémentaires. Pourtant annoncé au Real Madrid qui semblait être sur le point de boucler ce dossier, le champion du monde en titre a fait un faux bond à son courtisan pour accepter l’offre de l’écurie française.
Un choix qui a bien évidemment énervé bon nombre d’acteurs du foot en Espagne, notamment Ramon Calderon irrité par le faux bon de l’attaquant parisien. L’ancien président du Real Madrid, entre juillet 2006 et janvier 2009, n’a pas hésité à pointer du doigt les dirigeants actuels dans cet échec. Il a notamment rappelé un accord négocié avec Cristiano Ronaldo et Manchester United avant son départ.
«Nous étions prêts à le faire car nous avions l’argent et un accord avec Cristiano pour le garantir. S’il reculait, il devait nous payer 30 millions d’euros, et si nous reculions, nous lui paierions les 30 millions d’euros. C’était le moyen de respecter ce qui avait été convenu. Manchester United ne voulait pas le vendre et a finalement décidé de suivre la volonté du joueur», a révélé l’homme de 71 ans pour El Confidencial.
Calderon tacle Florentino Pérez
Pour le principal intéressé, Florentino Pérez et ses plus fidèles collaborateurs ont manqué de discernement dans les négociations. «Nous avons tout fait pour que l’accord ne soit pas rompu. C’est pourquoi ce qui s’est passé avec Mbappé me surprend. Je pensais qu’avec Mbappé, ils avaient fait la même chose et avaient un accord garanti. Je suis surpris. Il s’est passé quelque chose qu’on ne sait pas, mais si vous offrez 200 millions d’euros au PSG, comme le président l’a reconnu à ses partenaires lors des séances préliminaires de l’assemblée, c’est qu’il fallait avoir quelque chose de plus que la parole du joueur», a poursuivi l’homme d’affaires.
Et d’insister sur l’absence de vision à long terme des dirigeants madrilènes. «Imaginez si le PSG accepte et que le joueur recule. Vous n’étiez pas protégé. Vous devez assurer une telle opération en profondeur. Nous l’avons fait avec Cristiano. Je ne sais pas s’ils ont péché en ayant trop confiance dans la parole du joueur. Je suis surpris qu’il n’y ait pas eu de pénalité. C’est dommage, parce que les gens prenaient cela pour acquis même si ce n’est pas non plus une tragédie», a tempéré Calderon.