Selon des informations rapportées par les médias, un groupe djihadiste au Mali a affirmé lundi avoir capturé un combattant russe opérant aux côtés des forces armées maliennes.
Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), a déclaré dans un communiqué cité par l’AFP, que «Â dans la première semaine d’avril, [nous] avons capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou, au centre du Mali ». Le communiqué du GSIM indique que « ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché du village de Moura, où elles ont affronté plusieurs moudjahidines [combattants] avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et de tuer des centaines de civils innocents ».
Le groupe fait référence à l’opération de l’armée à Moura qui a vu plus de 200 terroristes tués, selon les FAMA, et que la France et ses alliés ont refusé de croire en soutenant qu’il s’agit de civils qui ont été tués. Poursuivant dans le communiqué, le groupe indique que les russes ont également mené « deux opérations de parachutage » dans le centre du Mali, soutenant que ses combattants avaient confisqué des armes « aux mercenaires qui ont fui ». Le groupe n’a cependant, pas donné de preuve de ses affirmations et ce communiqué est plutôt très suspect.
C’est la première fois que le GSIM communique sur ce genre de situation et évoque même la mort de civils tués par les forces régulières maliennes. Auparavant, les groupes djihadistes ne semblent pas vraiment se soucier des civils qu’ils massacraient eux-mêmes dès que l’armée était absente de certaines localités du pays.
La déclaration coïncide également avec les multiples accusations de recours à des mercenaires de Wagner, contre les autorités maliennes en ce qui concerne leur coopération avec la Russie. Dans le même temps les forces maliennes sont accusées par des organismes internationaux et la France, de commettre des atrocités contre les civils.
Toutes ces accusations sont intervenues subitement après que le Mali et la France sont arrivés à une presque rupture de relations. Depuis que Paris n’a plus eu la largesse de mener librement ses activités connues ou pas, sur le sol malien, les forces maliennes et les autorités actuelles semblent devenir des «Â démons » dont il faut se débarrasser où qu’il faut encore plus diaboliser.
On en arrive finalement à se demander l’opportunité de la lettre du Groupe terroristes GSIM qui semble d’un coup, se soucier du sort des civils. Quel est le véritable but de cette annonce du GSIM et pourquoi en ce moment précis ? Une question qui finira par trouver réponse éventuellement dans les jours à venir.