La visite d’État d’Emmanuel Macron aux États-Unis s’est clôturée par une rencontre surprise avec Musk. La gestion de Twitter a pris une part importante de leur échange.
En visite aux Etats-Unis, Emmanuel Macron s’est rendu à la Nouvelle-Orléans pour aborder, avec Elon Musk, plusieurs questions relatives à la modération des contenus publiés sur le réseau social, un mois après son rachat par l’homme le plus riche du monde. «Conditions d’utilisation transparentes, renforcement significatif de la modération des contenus et protection de la liberté d’expression : Twitter doit faire l’effort de se conformer à la réglementation européenne», a précisé le chef d’Etat dans une série de tweets.
L’entretien, qui a duré une heure, n’avait pas été relayé par l’Élysée aux médias. C’est donc dans une série de messages sur son compte Twitter que le président a révélé le contenu de ses échanges avec celui qui est aussi patron de Tesla et Space X.
J'en parle ici, sur Twitter, car c'est de cela qu'il s'agit. Cet après-midi, j'ai rencontré @elonmusk et nous avons eu une discussion claire et sincère :
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 3, 2022
Lutte contre les contenus terroristes et extrémistes violents
Le chef de l’État français a aussi annoncé qu’Elon Musk avait confirmé la participation de Twitter à l’ « appel de Christchurch », une initiative lancée en 2019 pour renforcer la lutte contre la propagande terroriste et l’extrémisme violent sur internet. « Il n’y a de place nulle part pour les contenus terroristes et extrémistes violents », a-t-il écrit en références à des images extrêmement violentes qui étaient restées des heures après la tuerie de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Enfin, il a annoncé que « travailler avec Twitter pour améliorer la protection des enfants en ligne ».
Avant cette rencontre surprise, le président a pris un bain de foule dans le mythique « French Quarter » de la Nouvelle Orléans. Puis, il a annoncé depuis le musée d’art de la Nouvelle Orléans un nouveau plan, « French For All », pour favoriser l’enseignement du français aux États-Unis.
Pour faire du français « une langue d’opportunités culturelles, économiques » et rendre sa pratique moins « élitiste », le programme vise à « élargir et développer » l’enseignement de la langue de Molière « de la maternelle à l’enseignement supérieur », a déclaré le président français. Il a salué plus tôt, lors d’un point presse improvisé, la « terre de créolisation » qu’est la Louisiane, « où le français est aimé, est attendu ».