Ce dimanche 23 juin 2024, les imams du Bénin se sont exprimés au sujet du nouveau code électoral adopté par l’Assemblée nationale. A la suite du groupe de 5 églises, ils ont rejeté la relecture demandée par l’église catholique et apportent leur soutien au chef de l’État.
Au lendemain de la publication des actes du colloque scientifique organisé par l’église catholique, les imams du Bénin sont montés au créneau pour se prononcer sur le sujet. Leur déclaration a eu lieu à la grande mosquée de la ville de Parakou.
Ces leaders de la religion musulmane ont exprimé de manière unanime leur soutien au Président Talon et ont insisté sur l’importance du respect strict du code électoral, lequel apporte des réformes significatives au système partisan béninois. Ils ont souligné la nécessité pour les confessions religieuses de se concentrer sur la foi et de laisser les questions politiques aux politiciens.
Dans leur déclaration, le président de l’Union islamique du Bénin insiste sur le respect des lois de la république et de la laïcité du pays.
Par ailleurs, le président de l’UIB a également souligné l’importance de l’unité nationale, en déclarant : « Le Bénin est un et indivisible, nous demandons donc à toutes les confessions religieuses de laisser les politiques gérer les affaires politiques. » Le président de l’UIB a annoncé aussi partager sa position à travers tout le territoire national, .
Cette déclaration des imams du Bénin, en présence de plusieurs personnalités politiques telles que le député Robert Gbian, l’ancien député Rachidi Gbadamassi vient au lendemain de la restitution des conclusions du colloque organisé par l’église catholique. Il faut souligner que l’une des recommandations de cette assise est la relecture du code électoral.
Il faut rappeler qu’avant les imams du Bénin, un groupe de 5 églises dont l’église protestante méthodiste du Bénin avait déjà dénoncé la posture de l’église catholique sur le code électoral et ont apporté leur soutien aux institutions de la république. Ainsi, au sein des confessions religieuses, l’église catholique est de plus en plus isolé sur la question du code électoral.