Le gouvernement centrafricain a confirmé ce mercredi 19 avril que les neuf ressortissants chinois assassinés dans une mine d’or il y a un mois ont été victimes du groupe rebelle de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Cette annonce met fin à un mois de spéculations et de démentis des différents acteurs impliqués dans cette affaire.
Les faits remontent au 19 mars, lorsque les neuf travailleurs chinois ont été tués dans une mine d’or de la région. Le gouvernement de Bangui avait rapidement accusé la CPC d’être responsable de l’attaque, tandis que la CPC avait nié toute implication et pointé du doigt le groupe paramilitaire russe Wagner.
Après un mois d’enquête, le ministre centrafricain de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, a présenté le rapport final qui confirme la responsabilité de la CPC dans l’assassinat des neuf Chinois. Il a déclaré que les auteurs de ce crime étaient « incontestablement des éléments de la CPC ».
Cette affaire a mis en lumière la complexité de la situation en Centrafrique, où plusieurs groupes armés se disputent le contrôle du territoire. La présence de sociétés minières étrangères, notamment chinoises, a également suscité des tensions et des violences.
La mise en cause des rebelles de la CPC dans ce meurtre risque d’entraîner une escalade de la violence dans la région. Le gouvernement centrafricain a appelé à la retenue et à la coopération avec les autorités pour éviter toute forme de représailles. Les autorités chinoises ont également réagi en condamnant fermement cet acte criminel et en exigeant que les responsables soient traduits en justice.