Après six mois de suspension, la traversée du fleuve entre le Bénin et le Niger est à nouveau autorisée, facilitant ainsi la circulation des personnes et des marchandises. Cette décision marque une avancée importante pour les commerçants et les populations locales, particulièrement ceux du marché international, qui retrouve peu à peu son activité économique.
Toutefois, si cette réouverture partielle est un signe encourageant, la situation reste loin d’un retour à la normale. La frontière terrestre entre les deux pays demeure fermée, conséquence des tensions diplomatiques persistantes depuis le coup d’État survenu à Niamey le 26 juillet 2023.
Des relations encore fragiles
Malgré cette ouverture limitée, les relations entre Cotonou et Niamey restent marquées par des divergences profondes. Le récent rappel pour consultation de l’ambassadeur du Bénin au Niger, Gildas Agonkan, après ses déclarations du début février, illustre la persistance des tensions entre les deux États.
Alors que la levée des restrictions sur le fleuve est perçue comme un geste d’apaisement, les observateurs restent prudents. Le processus de normalisation des relations diplomatiques suit un cours incertain, et il est difficile de prédire à quelle échéance la frontière terrestre pourrait rouvrir. En attendant, commerçants et transporteurs doivent encore composer avec les contraintes imposées par cette fermeture prolongée, qui pèse sur les échanges économiques entre les deux pays.