L’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB) se préoccupe de la situation du journaliste Virgile Ahouansè, gardé à vue depuis le mardi 20 décembre 2022. Une délégation de l’Union, conduite par sa présidente Zakiath Latoundji est allée soutenir le journaliste.
Suite à l’interpellation du journaliste Virgile Ahouansè, l’UPMB dénonce un bâillonnement de la presse et entrave à la liberté de la presse au Bénin. « En considérant que dans un Etat de droit démocratique, l’arrestation d’un journaliste doit être une exception, l’UPMB constate avec amertume et réprobation cette énième interpellation aux allures de traque à l’encontre des professionnels des médias du Bénin au regard même de ce que Monsieur Virgile Ahouansè a été convoqué par appel téléphonique », lit-on dans le communiqué de l’UPMB.
Pour l’Association des professionnels des médias, l’interpellation et la garde à vue de Virgile Ahouansè est une « privation de liberté du journaliste dans l’exercice de sa profession contrairement aux dispositions légales en vigueur dans notre pays et aux instruments internationaux auxquels le Bénin a librement souscrit ».
« Convaincue que l’ambition de faire du Bénin une Démocratie modèle dans la sous-région passe aussi inéluctablement par la promotion et la sauvegarde de la liberté de presse, l’UPMB exige la libération immédiate du journaliste Virgile Ahouansè et le respect de ses droits fondamentaux consacrés par notre constitution et les instruments juridiques nationaux et internationaux en matière de protection de la presse », a indiqué le communiqué signé de Zakiath Latoundji.
Pour rappel, l’interpellation de Virgile Ahouansè fait suite à la publication d’une enquête journalistique portant sur un cas d’exécution extrajudiciaire dans laquelle, la police républicaine est indexée. Le journaliste est accusé d’avoir diffusé de fausses informations sur les réseaux sociaux à travers cette enquête.