Le maire de Bembéréké, Yaya Garba, a réagi à la démission collective des membres du Conseil d’Arrondissement de Gamia, annoncée par une lettre adressée à l’autorité communale. Cette vague de démissions intervient dans un contexte politique marqué par des tensions au sein de l’administration locale.
Interrogé dans le cadre du Bénin Daabaaru Tour 5, Yaya Garba a relativisé la portée de ces démissions, estimant qu’elles étaient inévitables. « C’est un non-lieu. Douze des treize démissionnaires devaient de toute façon être remplacés en raison de la nouvelle loi », a-t-il affirmé.
Le maire explique que la législation en vigueur confère au parti majoritaire, en l’occurrence les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), le pouvoir de désigner les chefs de villages et de quartiers de ville. Il estime ainsi que cette démission collective est une tentative des concernés d’éviter une mise à l’écart inévitable : « Ils ont préféré partir avant pour cacher la honte », a-t-il ajouté.
La démission du Conseil d’Arrondissement de Gamia s’inscrit dans un climat politique déjà marqué par le vote de défiance contre le Chef d’Arrondissement (CA) de Gamia, Mansa Orou Boun, lors d’une session extraordinaire du Conseil Communal, tenue le 17 janvier 2025. Par ailleurs, le Chef d’Arrondissement de Ina, Méré Wahabou Yérima, a également été destitué.
Face à cette situation, Yaya Garba reste ferme : « Les FCBE ne sont pas prêts à donner les armes à leurs adversaires », laissant entendre que le parti entend bien exercer pleinement le pouvoir que lui confère sa victoire aux élections locales.
Quelle suite pour la gouvernance locale ?
Avec cette démission en bloc, la commune de Bembéréké devra bientôt procéder au renouvellement des instances locales, sous l’égide du parti au pouvoir dans la municipalité. L’enjeu est désormais de garantir une transition fluide et de maintenir un climat apaisé au sein des structures communales.