Ce mardi 21 septembre 2021, de nouvelles révélations sont tombées dans l’affaire 39 hectares. Le Préfet du Département de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia, a été à nouveau écouté sur certains faits découverts par les enquêteurs. Il a été notamment interrogé sur des visites relatives au dossier des 39 ha, qu’il a reçues à son domicile en 2017 et 2018..
Il n’y a pas que des conventions de vente de parcelle qui ont circulé dans l’affaire 39 ha à Abomey-Calavi. A la lumière des déclarations livrées ce jour, des billets de banque semblent avoir aussi circulé. Selon les informations rapportées par Radio Tado, le Préfet Jean-Claude Codjia a confié avoir eu la proposition d’un sac contenant d’argent pour valider la délibération du Conseil communal relative audit dossier.
Selon les propos rapportés par l’envoyé spécial de Radio Tado, le Préfet a confié qu’il a reçu à deux reprises la visite de certains conseillers communaux dans le cadre du dossier. Au cours de la première visite, ces hôtes lui auraient demandé de valider la délibération du Conseil communal devant permettre le dédommagement de dame Kpohinto, propriétaire présumée des 39 ha. « Ces conseillers seraient allés chez lui pour lui demander d’approuver la délibération du conseil communal relative au dossier 39 ha et qu’il leur à opposer une fin de non-recevoir », rapporte le média.
Retour à la charge avec les mains chargées ?
Après son premier refus, le Préfet aurait reçu à nouveau la visite de deux autres Conseillers communaux, quelques jours après la première rencontre. Ceux-ci seraient venus avec un sac censé contenir de l’argent. « Quelques jours après, le deuxième adjoint au maire, Honfo Julien l’a appelé pour aller le voir à la maison, et cette fois-ci, il s’est présenté chez lui avec Bernard Hounsou, lui indiquant qu’ils sont venus avec un sac censé contenir de l’argent, ce qu’il a refusé sans même cherché à voir la couleur du sac », rapporte l’envoyé de radio Tado.
Ce deuxième refus n’a visiblement pas découragé les élus communaux. Le Préfet aurait reçu par la suite un appel téléphonique de la part de l’un des Conseillers qui lui demandait de recevoir les sous, en attendant le retour du maire Georges Bada, qui était en mission dans le temps. Le Préfet est resté sur sa position et dit avoir reçu plus tard l’appel du maire. Georges Bada et les autres personnes cités dans cette partie de l’affaire, ont tous nié les faits.